CŒUR FRONTALIER

© L’Estrade

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Interview de Cindy Strub, frontalière heureuse

 

Pourquoi ce choix de travailler au Luxembourg ?
Ma première motivation était d’ordre financier puisque je gagne mieux ma vie au Grand-Duché qu’à Thionville où je travaillais, préalablement. Certes, au Luxembourg, c’est 40 heures par semaine, mais les conditions de travail sont bonnes. J’ai également découvert un pays agréable à vivre, au quotidien.

Le quotidien du frontalier est rythmé par les aller-retours entre le domicile et le lieu de travail. Comment vous déplacez-vous et comment vivez-vous cette mobilité ?
Je vis à Florange, donc pas très loin de la frontière. Durant les premiers mois, c’était compliqué car je travaillais au cœur de la capitale et mes horaires coïncidaient avec les heures de pointe, matin et soir. Il m’arrivait alors régulièrement de mettre 1h30 pour aller ou revenir du travail. Une fois arrivée dans la capitale, je devais encore tourner en rond pour trouver une place. J’ai essayé le TER mais cela ne me convenait pas car je perdais en liberté. Et puis comme j’habite loin de la gare de Florange, je devais quand même prendre mon véhicule et trouver une place de stationnement pour la journée. Aujourd’hui, c’est plus simple. Je travaille au centre commercial La Belle Étoile à Strassen. Je peux facilement me garer. Mes horaires de travail sont également décalés par rapport à ceux de grand rush. La circulation est donc plus fluide, je mets une quarantaine de minutes pour rejoindre mon lieu de travail.

Profitez-vous du Luxembourg, en dehors de vos heures de travail ?
Oui, je sors, je fréquente les restaurants et différents lieux de loisirs et d’activités sportives car l’offre est particulièrement étoffée. Il m’arrive également d’y faire mes courses ou du shopping. J’ai d’ailleurs tout intérêt à prendre mon temps le soir avant de rentrer, plus je reprends la route tardivement, plus l’A31 est fluide.

Avez-vous le sentiment que vous allez également avoir davantage d’opportunités en termes d’évolution de carrière ?
Personnellement, je travaille pour le même employeur qu’en France auparavant, il est donc difficile pour moi de vous répondre. Mais d’une manière générale et compte tenu de ce que je peux observer autour de moi, j’ai l’impression qu’il y a effectivement davantage d’opportunités professionnelles à saisir et que le diplôme n’a pas autant d’importance qu’il peut en avoir en France.

Envisagez-vous de vous installer au Luxembourg ?
Florange est tout proche et j’y suis bien. M’installer au Grand-Duché n’est donc pas une priorité mais je ne l’exclus pas pour autant. Il me faudra alors revoir très sérieusement mes prétentions à la baisse en termes de logement, car les loyers sont assurément beaucoup plus chers.

Extrait du Supplément Spécial Moselle Attractivité / Mensuel L’Estrade / Juin 2017

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